En Guinée, l’interdiction des téléphones dans les concessions scolaires est en passe de devenir une réalité.
C’est justement dans ce cadre que l’Inspection Générale de l’Éducation procède actuellement à une vaste saisie de téléphones des mains des élèves.
Le dernier cas en date remonte à la semaine dernière, dans trois (3) écoles de Conakry.
Selon nos informations, l’opération a permis de saisir 102 téléphones de toutes marques confondues.
Aux dires des autorités du ministère de l’Education nationale, la mesure consiste à renforcer la lutte contre la fraude, l’indiscipline et la corruption qui minent le système éducatif.
Seulement, sous d’autres cieux, le téléphone est aujourd’hui un outil efficace de lutte contre les violences sexistes. En un mot, il s’agit d’un outil qui permet de se mettre à l’abri des prédateurs de tout acabit.
Selon Céline Bardet, fondatrice et présidente de l’ONG We are not Weapons of War, la technologie a un rôle prépondérant à jouer pour trouver des moyens novateurs d’aider les victimes de violences sexuelles pendant un conflit. « La technologie, notamment le téléphone, fait accélérer les choses et elle nous permet d’atteindre des personnes ou des zones que nous ne pourrions pas atteindre autrement », disait-elle.
Son ONG qui utilise le téléphone et technologie pour lutter contre l’utilisation du viol comme arme dans les conflits. Son organisation a récemment créé l’application Back Up, qui permet aux victimes de viol de le signaler et d’obtenir de l’aide. L’application permet également de recueillir des données relatives aux viols, qui pourront être utilisés si une procédure judiciaire est ouverte.
Mme Bardet a indiqué que l’application a été testée en Libye, avec d’excellents résultats. Grâce aux informations recueillies et analysées par la suite sur le serveur externe sécurisé, l’ONG a pu déposer l’année dernière une plainte pour actes de torture et barbarie contre le commandant libyen Maréchal Haftar devant le Tribunal de Grande Instance de Paris. « Nous avons pu déposer une plainte grâce aux informations que nous avons collectées sur le Back Up », a expliqué Mme Bardet. » Cela a permis de valider ce processus. Beaucoup de gens se sont identifiés et nous ont raconté ce qui leur était arrivé. … Nombre d’entre eux nous ont dit que cet outil les avait aidés à se reconstruire. « .
Autant dire que le téléphone n’as pas que ce côté nuisible connu de nos autorités.
En toute chose c’est l’utilisation qui en fait soit bonne, soit mauvaise.
Donc attention !
Ibrahima N’DIAYE