Département d’État des États-Unis
Antony J. Blinken, secrétaire d’État
Le 3 novembre 2023
Johannesburg, Afrique du Sud
MONSIEUR LE SECRÉTAIRE BLINKEN : Bonjour à tous. Je voudrais commencer par remercier le président Ramaphosa d’avoir réuni autant de dirigeants du gouvernement, du secteur privé et de la société civile à cet important forum. L’année dernière, je me suis rendu en Afrique du Sud pour présenter la stratégie des États-Unis pour l’Afrique subsaharienne. Il s’agit fondamentalement d’un partenariat, de ce que les États-Unis peuvent faire avec les pays africains, et non pour les pays africains.
L’AGOA (loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique) est essentielle à la réalisation de cette vision. Depuis plus de deux décennies et pour des centaines de milliers de personnes dans toute l’Afrique subsaharienne, l’AGOA signifie de nouveaux emplois, de nouvelles compétences, de nouvelles connexions, de nouveaux investissements ; elle permet de lutter contre la corruption et de favoriser les droits de l’homme et des travailleurs. Et tout cela s’est traduit par de nouveaux et puissants partenariats visant à proposer des solutions aux défis communs, de la crise climatique à l’insécurité alimentaire en passant par les perturbations et les vulnérabilités des chaînes d’approvisionnement.
C’est précisément parce qu’une croissance plus inclusive et durable est bonne pour l’Afrique et bonne pour l’Amérique (bonne pour le monde) que le président Biden soutient pleinement la réautorisation de l’AGOA. Mais nous ne voulons pas seulement étendre l’AGOA ; nous voulons travailler avec le Congrès des États-Unis pour l’améliorer encore, et c’est l’objet du dialogue de cette semaine.
Outre le travail que nous entreprenons dans ce forum, nous sommes déterminés à continuer à respecter les engagements que nous avons pris lors du Sommet des dirigeants africains de décembre, qui sont essentiels à la création d’économies et de sociétés où le commerce et l’investissement peuvent prospérer.
Grâce au Partenariat pour l’investissement dans les infrastructures mondiales, nous contribuons à financer des projets tels que le corridor de Lobito entre la RDC, la Zambie et l’Angola, qui amélioreront la connectivité et faciliteront le commerce en Afrique et avec l’Afrique. Nous mobilisons 8 milliards de dollars d’investissements privés et publics pour renforcer la résilience climatique et promouvoir l’autonomisation économique des femmes. Nous restons de loin le plus grand pays investisseur dans la sécurité alimentaire et la santé publique dans la région, et nous travaillons sur de nouveaux efforts, comme notre initiative VACS, pour renforcer les semences et les sols africains.
Nous continuons de soutenir l’expression des voix africaines dans la diplomatie mondiale. Nous nous réjouissons de l’adhésion de l’Union africaine au G20. Nous apprécions les efforts déployés par le FMI pour accroître la représentation des pays subsahariens au sein de son conseil d’administration. Nous restons déterminés à réformer le Conseil de sécurité de l’ONU pour y inclure une représentation permanente pour l’Afrique. Et cette semaine, nous avons inauguré le Conseil consultatif présidentiel sur le travail avec la diaspora africaine afin de renforcer davantage les liens profonds entre nos citoyens.
Ce partenariat florissant entre les États-Unis et l’Afrique fait naître en moi un immense espoir. Et grâce à des rassemblements comme celui-ci, nous pouvons continuer à façonner un avenir où les travailleurs et les entreprises sont équipés et habilités, où les gouvernements sont transparents et responsables, où tous nos peuples peuvent prospérer et où nos nations peuvent se rassembler pour le bien de nos peuples et du monde.
Merci et je vous souhaite une réunion ministérielle productive.