Le vote par l’Assemblée nationale du Sénégal du projet de loi reportant l’élection présidentielle du 25 février au 15 décembre 2024 suscite de vives critiques. Cette décision, prise à l’initiative du président Macky Sall, est perçue par l’opposition et une partie de la société civile comme un acte antidémocratique et une manœuvre pour s’octroyer un an de pouvoir supplémentaire.
Le report de l’élection présidentielle Sénégalaise est une violation du principe fondamental de la démocratie, qui stipule que le peuple est souverain et doit choisir ses dirigeants à intervalles réguliers. En modifiant la date du scrutin initialement prévue, le président Sall et sa majorité parlementaire bafouent la Constitution et le droit du peuple sénégalais à l’alternance.
Conséquences néfastes pour le pays et le continent
Oui! Je dis bien cet hasardeux report aura des conséquences négatives sur le Sénégal et l’Afrique en créant une instabilité politique et apportant un climat d’incertitude et de tension politique. L’opposition et la société civile, qui contestent la légitimité de ce report, risquent de se radicaliser, fragilisant la stabilité du pays. Il y a eu une défiance envers les institutions. Cette fameuse décision de l’Assemblée nationale renforce la méfiance des citoyens envers les institutions politiques, perçues comme étant au service du pouvoir en place.
Ce report crée un précédent fâcheux pour le continent africain. D’autres dirigeants pourraient s’inspirer de l’exemple sénégalais pour tenter de se maintenir au pouvoir au-delà de la durée légale de leur mandat.
Pour le citoyen Sénégalais, c’est un recul démocratique inacceptable. La communauté internationale, les organisations de défense des droits de l’homme et les citoyens sénégalais doivent se mobiliser pour faire pression sur le président Sall et l’amener à respecter la Constitution et organiser le scrutin dans les délais prévus.
En conclusion, cette décision est un acte antidémocratique aux lourdes conséquences. Il est crucial de défendre les principes démocratiques et de s’opposer à ce type de manœuvre qui fragilise la stabilité du pays et du continent africain. En plus des points évoqués ci-dessus, il est important de souligner : L’absence de consensus national sur le report du scrutin. La majorité des partis d’opposition et une large frange de la société civile s’y opposent fermement.
Les risques de violences et de manifestations de contestation dans les prochains mois sont prévisibles. L’impact négatif de ce report sur l’image du Sénégal, longtemps considéré comme un modèle de démocratie en Afrique, est très énorme. Ce pays n’a plus de leçon à donner aux autres du continent. C’est un échec pour ces puissances qui ont toujours voulu nous faire admettre que la démocratie sénégalaise est l’une des meilleures en Afrique.
Il est crucial que la communauté internationale se saisisse de ce dossier et use de son influence pour faire respecter les principes démocratiques au Sénégal.
Oumar Diabaté Lalmas