Depuis la coupure spontanée du courant électrique mardi, 30 avril 2024, aux environs de 16 heures, ils sont nombreux les citoyens à se bousculer à la devanture des boutiques dans l’unique but de se procurer des torches et onduleur ou Power Bank pour résister à l’obscurité dans les ménages et charger leurs téléphones pour rester en contact avec le reste du monde.
Aujourd’hui, le prix d’un chargeur Power bank varie entre 150, 200 et 300 mille francs guinéens chez les vendeurs de téléphones.
Les torches et lampes électriques ne sont pas négligées par les chefs des ménages dont le fardeau s’alourdit à cause du délestage prolongé dans la ville de Boké.
Pendant ce temps, les vendeuses de poissons frais, du gingembre et d’autres jus manufacturés comme trésor, continuent de prendre leur mal en patience, malgré le poids économique qui pèsent sur leur business.
Rencontrée ce matin sur la route Kôffia, Bintya Camara raconte sa souffrance : « Depuis le jour de la coupure du courant électrique, j’ai perdu plus de 250 mille que j’ai investis dans l’achat et la fabrication des bouteilles de trésor me permettant de soutenir mon époux dans l’entretien et l’encadrement de nos enfants… »
Au niveau des marchés hangar (Khougnèwadé2) et 400 bâtiments (Yomboya), les mareyeuses voient leurs affaires s’estomper à cause de cette pénurie du courant électrique qui perdure.
Mawa Sylla interpelle l’Etat : « Nous demandons au Gouvernement de nous aider à rétablir la ligne électrique sinon, le panier de la ménagère va souffrir. Nous prions que les choses aillent vite pour que nous reprenions nos business habituels. »
A noter que dans les boutiques et sur le marché ordinaire, le prix de la torche solaire commence également à grimper.
Mamadouba Camara