Pour rappel, les autorités de transition avaient commandité un Audit, dans le but de statuer sur la gestion de l’Institution dans la période de 2014 à 2021. Ceci dit, faire un état des lieux sur la santé financière de l’Agence Nationale d’Aménagement des Infrastructures Minières (ANAIM) avant la prise effective de fonction de l’équipe dirigeante à sa tête Mohamed Bangoura.
l’Inspection Générale de l’État (IGE) a révélé dans ledit rapport, de graves problèmes de gestion, liés à la déperdition des fonds sous le magistère du Pr. Alpha Condé.
Dans la teneur du rapport, au cours des sept (7) dernières années du Président Alpha Condé, l’IGE a déniché des détournements de fonds à l’ANAIM, notamment des surfacturations, des marchés fictifs et des dépenses non justifiées.
Et aussi, dans la foulée, l’IGE a évoqué de graves dysfonctionnements en mettant en évidence plusieurs flous autour de la passation des marchés. Une opacité avérée dans le recouvrement des montants générés par les loyers, conformément à l’accord de concession entre l’ANAIM et la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG). Le rapport a également révélé des cas où les montants dus au titre de la TVA et des droits d’enregistrement pour certains contrats n’ont pas été versés aux fiscs. Cette ‘’évasion fiscale’’ est évaluée par l’IGE à hauteur de soixante-six milliards de francs guinéens.
En tenant compte des graves manquements et dysfonctionnements mis en relief par l’Inspection Générale de l’État, il est judicieux de faire la part des choses, le rapport n’a nullement incriminé la gestion de Mohamed Bangoura, tel que relayé par les uns et distillé en intox par les autres.
À préciser que l’ANAIM a obtenu sa certification en 2023, alors que Mohamed Bangoura était encore à la tête de l’Institution.
C’est bien avec leadership doublé d’une volonté saine que la Direction générale de l’ANAIM, sous les auspices de Mohamed Bangoura a entamé le processus de certification Iso 9001 version 2015. Ce processus est en cours d’implémentation en vue d’une certification.
Pour étayer cette volonté manifeste. Il est important de ressortir ces quelques réformes.
Premièrement, la rupture avec les pratiques peu orthodoxe qui ont ponctué la gestion des années antérieures. À savoir ; 2014 – 2021
Deuxièmement, la gestion vertueuse érigée en mode de gouvernance, notamment, faire enregistrer tous les contrats, les répertorier aux services impôts pour ainsi éviter des déperditions du point de vue fiscal à l’État, leur offrir une lisibilité en s’inscrivant dans le respect des normes régissant l’Institution, ce, en conformité avec les directives des autorités militaires et valeurs sacro saintes prônées par celles-ci.
Troisièmement, dans les réformes fiscales de la période de 2021 à 2024, l’ANAIM en vertu des dispositions fiscales, a procédé à la retenue de 10% de précompte sur chaque facture payée aux fournisseurs, et reverser ensuite aux impôts.
Par conséquent, il est à noter qu’aucune entorse à la loi, ou d’ambiguïté avérée encore moins de manquements n’ont été évoqués durant la gestion de 2021 à 2024. S’il en existe, il convient de dire aux conspirateurs et colporteurs de bien vouloir le prouver.
Kadja Mamedov Diallo / Journaliste – Spécialiste des questions minières