Le 12 juillet 2024, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a adopté une résolution historique, exhortant les États et les acteurs du monde maritime à promouvoir les droits humains des gens de mer. Il s’agit de la première initiative spécifique du Conseil concernant les droits des deux millions de marins travaillant à bord des navires.
Cette résolution, initiée par les Philippines, un des principaux pays contributeurs de travailleurs en mer, invite les États parties à la Convention de 2006 du travail maritime, ainsi que les représentants des propriétaires de navires et des marins, à garantir des conditions de vie et de travail sûres et décentes pour ces derniers.
« Les gens de mer constituent l’épine dorsale du secteur du transport maritime international », a déclaré Carlos D. Sorreta, Ambassadeur des Philippines auprès des Nations Unies à Genève, en présentant la résolution. Il a rappelé que le secteur maritime assure 90 % du commerce mondial, soulignant ainsi l’importance cruciale des marins dans la fluidité des chaînes d’approvisionnement et du commerce.
L’Ambassadeur a également évoqué les conditions difficiles auxquelles les marins sont confrontés, telles que la pandémie, les crises géopolitiques et les actes de piraterie. Lors de la Journée internationale des gens de mer, le 25 juin, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, avait dénoncé les attaques et actes de piraterie inacceptables commis sur les routes maritimes internationales, insistant sur le fait que les navires ne devraient pas être détournés et que les marins ne devraient pas être pris en otage ni devenir des victimes collatérales des conflits géopolitiques.
La résolution, adoptée par consensus par les 47 membres du Conseil, vise à promouvoir et protéger les droits humains des gens de mer en toutes circonstances. Elle appelle le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) ainsi que les organes conventionnels des droits de l’homme et les experts des Procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme à accorder une attention particulière à la promotion et à la protection des droits des gens de mer.
La résolution demande également aux États et aux acteurs du secteur maritime d’adopter des politiques et des mesures pour prévenir efficacement la violence et le harcèlement, y compris le harcèlement et les agressions sexuels, les brimades et toutes les formes de discrimination à bord des navires. « 2 % des marins sont des femmes et ce chiffre est en augmentation », a souligné l’Ambassadeur philippin, insistant sur la nécessité de garantir la sécurité des femmes marins et d’instaurer un environnement inclusif et respectueux des droits de tous les gens de mer, y compris les femmes.
Source: Nations Unies, ONU Info.