Cinq choses à savoir sur la Journée des peuples autochtones de cette année

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©PNUE/Florian Fussstetter
Le chef Joel Puyanawa fait partie du peuple Puyanawa du Brésil, qui a eu ses premiers contacts avec les peuples non autochtones au début du XXe siècle (photo d’archives).

La Journée internationale des peuples autochtones, célébrée chaque année le 9 août, est placée cette année sous le thème la protection des droits des peuples autochtones en situation d’isolement volontaire et de premier contact.

Voici cinq choses à savoir :

1. Qu’entend-on par « isolement volontaire et premier contact » ?

Cette année, la Journée internationale met l’accent sur les quelque 200 groupes de peuples autochtones qui vivent actuellement en situation d’isolement volontaire et de premier contact.

Ils vivent isolés du reste du monde et survivent de la cueillette et de la chasse.

Ces groupes vivent dans des forêts reculées riches en ressources naturelles en Bolivie, au Brésil, en Colombie, en Équateur, en Inde, en Indonésie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, au Pérou et au Venezuela.

Le Brésil a été l'un des premiers pays à prendre des mesures pour adopter une politique de création de réserves territoriales pour les personnes vivant dans un isolement volontaire, qui sont des « zones interdites » aux industries extractives et aux migr…
CIAT/Neil Palmer
Le Brésil a été l’un des premiers pays à prendre des mesures pour adopter une politique de création de réserves territoriales pour les personnes vivant dans un isolement volontaire, qui sont des « zones interdites » aux industries extractives et aux migrants (photo d’archives).

2. Pourquoi un groupe choisit-il de s’isoler ?

Ces groupes autochtones évitent délibérément la société dominante.

Chaque communauté a ses propres raisons, certaines cherchant à préserver leur autonomie.

Certaines communautés s’isolent également pour protéger leurs cultures et leurs langues.

3. Quelles sont les menaces ?

L’une des menaces les plus graves qui pèsent sur les peuples autochtones isolés de tout contact avec l’extérieur est l’exposition aux maladies.

En raison de leur isolement, ces peuples autochtones n’ont pas les défenses immunologiques nécessaires pour lutter contre des maladies relativement courantes. Le contact forcé avec le monde extérieur peut avoir des conséquences dévastatrices et détruire des sociétés entières.

Certaines des menaces les plus graves proviennent de notre vie quotidienne.

L’agriculture, l’exploitation minière, le tourisme et la recherche de ressources naturelles sur leurs territoires entraînent la déforestation de leurs terres, perturbent leur mode de vie et détruisent l’environnement naturel qu’ils protègent depuis des générations.

Membres d'une communauté autochtone vivant dans les forêts de l'une des régions les plus reculées de la République du Congo.
UNICEF/Vincent Tremeau
Membres d’une communauté autochtone vivant dans les forêts de l’une des régions les plus reculées de la République du Congo.

4. Quelles sont les conséquences ?

Les peuples autochtones en situation d’isolement volontaire et de premier contact sont les meilleurs protecteurs des forêts.

Là où leurs droits collectifs sur les terres et les territoires sont protégés, les forêts prospèrent, tout comme leurs sociétés. Leur survie est également essentielle à la préservation de la diversité culturelle et linguistique.

Dans le monde hyperconnecté d’aujourd’hui, l’existence des peuples autochtones en situation d’isolement volontaire et de premier contact témoigne de la richesse et de la complexité de l’humanité.

5. Comment pouvez-vous aider ?

Soutenir l’auto-isolement permet de protéger des cultures, des langues et des modes de vie uniques. En tant que consommateurs, faire des choix durables peut contribuer à sauver ces communautés de l’extinction.

L’une des plus grandes menaces qui pèsent sur les peuples autochtones provient des sociétés minières qui extraient du lithium, du cobalt et d’autres minéraux essentiels pour les technologies d’énergie renouvelable.

Le Secrétaire général de l’ONU a récemment créé le groupe sur les minéraux critiques pour la transition énergétique afin de s’assurer que la chaîne de l’industrie extractive protège les droits humains.

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