permanent de la francophonie (en prélude au sommet de l’OIF qui se tiendra au mois d’octobre prochain en France), le ministre guinéen des affaires étrangères s’est employé à convaincre les partenaires de la Guinée de la bonne foi de la junte militaire du CNRD pour un retour à l’ordre constitutionnel. Dr Morissanda Kouyaté a notamment égrené des “avancées” dans le déroulement du chronogramme, particulièrement le RAVEC (recensement administratif à vocation d’état civil) qui devrait permettre à la Guinée de se doter d’un fichier électoral biométrique.
Le chef de la diplomatie guinéenne a aussi rassuré que toutes les élections vont se tenir en Guinée en 2025. Et pour un gage de son engagement, le gouvernement guinéen est même disposé à entamer ces consultations par l’élection présidentielle.
« Après vos recommandations, le gouvernement guinéen a travaillé sur le fichier électoral qui reste la colonne vertébrale du retour à l’ordre constitutionnel. Je ne vais pas vous faire la liste détaillée, elle serait fastidieuse. Mais, nous sommes déjà passés à l’acte déjà, au recrutement des coordonnateurs préfectoraux et régionaux pour le recensement administratif à vocation d’état civil (RAVEC). Nous avons déjà identifié des bureaux de coordination régionale et préfectorale du RAVEC, des sites d’implantation des centres, le lancement de l’appel à candidature pour le recrutement de 375 superviseurs communaux, l’installation des comités de suivi et préfectoraux du PNRAVEC sur l’ensemble du territoire national… La liste est longue, mais je voudrais résumer en disant que nous avons mis en place une unité forte de gestion du recensement administratif à vocation d’état civil. Et ce RAVEC vise en partie à recenser l’ensemble des personnes en âge de voter et d’établir un fichier électoral biométrique reflétant de manière fiable et inclusive la réalité de la population électorale guinéenne… Le calendrier tel que décliné à ce jour devrait nous conduire à la tenue d’élections générales. Toutes les élections se tiendront en Guinée en 2025. Et, la première consultation sera avant la fin de cette année, l’adoption de la constitution dont je viens de vous parler. Et comme c’est au niveau de la magistrature suprême que les populations et la communauté internationale perçoivent les avancées démocratiques, nous pourrions même commencer par l’élection présidentielle comme gage d’engagement », a déclaré le ministre des Affaires Etrangères.
Makhissa Soumah