Les tragédies survenues dans les stades en Afrique ne sont pas des événements isolés, et le drame qui a frappé N’Zérékoré lors du récent tournoi de football est un triste rappel de leur réalité. Ce tournoi, qui était pourtant censé rassembler les jeunes autour d’une idée de paix et de cohésion sociale, s’est tragiquement transformé en une scène de désolation. La perte de vies précieuses et les blessures infligées à des innocents sont inacceptables et doivent nous inciter à la réflexion, à la compassion et à l’action constructive.
Les émotions sont à leur paroxysme. La colère, la tristesse et l’indignation sont des réactions humaines naturelles face à une telle tragédie. Cependant, il est essentiel de transformer cette colère en un puissant moteur de changement. La colère, bien qu’elle puisse être un vecteur de prise de conscience, ne doit pas nous conduire à la division. Nous devons nous unir pour honorer la mémoire des victimes et soutenir les familles endeuillées plutôt que de laisser la colère diviser notre communauté.
*Le Président Mamadi Doumbouya* a agi promptement en dépêchant une délégation gouvernementale pour présenter les condoléances aux familles éplorées et assurer la prise en charge des blessés. Cette réponse montre l’engagement des autorités à être à l’écoute des besoins de la population dans des moments de crise. C’est une démarche qui mérite d’être saluée et renforcée.
Cependant, nous devons aller au-delà des gestes symboliques. Nous devons réfléchir à comment éviter que de telles tragédies ne se reproduisent. Cela implique un dialogue constructif sur la sécurité dans les stades, la formation des agents de sécurité et l’éducation des jeunes fans sur le respect et le comportement approprié lors des événements sportifs. C’est en abordant ces questions avec sérieux et en mettant en place des solutions concrètes que nous pourrons véritablement honorer ceux qui ont perdu la vie.
Ce drame doit également nous rappeler que le sport a le pouvoir de rassembler et d’unir. C’est un outil puissant pour promouvoir la paix et la cohésion sociale. Il est de notre responsabilité collective de nous assurer que les événements sportifs restent des espaces de joie et d’harmonie. Nous devons travailler ensemble, gouvernants, citoyens et médias, pour reconstruire cette confiance et redéfinir l’expérience sportive en tant que vecteur de paix.
Il est temps d’agir. Au lieu de céder à la colère, engageons-nous à bâtir un avenir où des tragédies comme celle de N’Zérékoré ne se reproduisent plus. Unissons nos forces pour mettre en place des mesures préventives et éduquer nos jeunes sur l’importance du respect mutuel et de la solidarité.
Face à la douleur, montrons notre force par notre capacité à nous rassembler. Honorons la mémoire des victimes en cultivant l’empathie, en promouvant le dialogue et en œuvrant ensemble pour un avenir meilleur. Ce n’est qu’en agissant de manière collective et responsable que nous pourrons transformer notre colère en une force positive, capable de mener à un changement durable.
*Par Billy KEITA,citoyen en méditation mais passif.*