En République démocratique du Congo (RDC), une nouvelle campagne de vaccination « de grande envergure » contre le mpox (variole simienne) a débuté, jeudi, dans la capitale congolaise Kinshasa.
Cette campagne géographique ciblée, menée par le ministère de la santé publique et en collaboration avec l’Unicef, vise plus de 600.000 personnes dans la capitale congolaise.
L’objectif est de protéger les personnes en contact avec des cas confirmés et le personnel de première ligne dans cinq zones de santé prioritaires de Kinshasa.
Ces zones, comprenant des quartiers densément peuplés, des écoles et des milieux fermés tels que des prisons, sont au cœur de la propagation de l’épidémie dans la capitale de la RDC.
Face à une augmentation inquiétante des cas dans ce pays, notamment chez les enfants et adolescents qui représentent 47 % des cas confirmés, le vaccin est administré en une dose unique par voie sous-cutanée, y compris chez les enfants et les femmes enceintes.

Plus de 79.579 cas de mpox dont 1.549 décès
Selon l’Unicef, l’objectif de la campagne est d’interrompre la transmission du virus en atteignant 100 % des contacts des cas notifiés et en renforçant la sensibilisation et l’engagement communautaire.
Lancée officiellement le 22 février, cette nouvelle campagne se poursuivra jusqu’à la couverture complète des cibles prévues. Ensuite, des équipes seront pré-positionnées dans les zones de santé pour vacciner les contacts des nouveaux cas de manière régulière.
Pour assurer son succès, plus de 579 équipes ont été mobilisées dont plus de 3.400 vaccinateurs, 215 superviseurs, ainsi que des consultants et du personnel de l’Unicef.
Depuis 2024, la RDC a rapporté un cumul de 79.579 cas suspects de mpox parmi lesquels 1.549 décès, dans 26 provinces, selon un décompte effectué le 16 février dernier. Depuis janvier 2025, un total de 15.847 cas suspects ont été notifiés.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la tendance à la diminution constatée durant les dernières semaines serait due à la situation sécuritaire au Nord-Kivu et au Sud-Kivu. En revanche une tendance à la hausse des cas confirmés est observée à Kinshasa.