Après la prolongation des activités des Assises nationales sur l’ensemble du territoire national, les délégués du Comité national des Assises nationales et ceux du Comité préfectoral ont poursuivi leur mission d’écoute des populations rurales dans le district de Katougouma, sous-préfecture de Tanènè dans la préfecture de Boké.
Le Chef de mission, Dr Ousmane Bangoura a indiqué: « Nous sommes vous entretenir, vous écouter et recueillir vos problèmes quotidiens. Nous sommes venus savoir les vrais problèmes qui assaillent le cohabitation dans nos villes, dans notre pays, la Guinée qui vit des conflits récurrents… »
Il a transmis les messages de paix du président de la Transition, Colonel Mamadi Doumbouya qui, selon lui, appelle ses compatriotes à en finir avec les incompréhensions, la haine, le mépris.
Mettant un accent particulier sur le renforcement de la confiance mutuelle appelée « Capital social », le Chef de mission expliqué que le manque de confiance est à l’origine de nombreux conflits entre dirigeants et citoyens, entre communautés et communautés ou entre citoyens et citoyens.
La poprte parole des femmes de Katougouma, Hadja Mariama Bayo évoque le licenciement arbitraire des jeunes de la localité, le faible niveau des recettes des travaux champêtres et le manque d’eaupotable.
Saisissant la balle au rebond s’inquiète pour l’avenir de Katougouma envahi par des sociétés minières.
Elle se dit inquiète des travaux de construction des raffineries en Guinée.
Parlant du chômage, du non respect du Contenu Local, du détournement dans les compensations individuelles et collectives.
Les victimes de ce détournement des fonds de compensations des communautés souhaitent vivement la réparation de tous ces dommages.
La population du district de Katougouma d’après Nènè Bayo, manque d’eau potable, des domaines agricoles.
Dans cette localité témoignage Mme Bayo, un sachet d’eau congelé se négocie à 1.500 francs guinéens.
Et de préciser que les habitants de Katougouma ont été injustement dépossédés de leurs domaines et plaines rizicoles avec de minables compensations.
Prenant la parole à son tour, l’Imam Ratib de Katougouma relate: « Depuis leur implantation, les sociétés minières évoluant dans nos collectivités locales n’ont jamais honoré leurs promesses. Aucun ouvrier local qualifié n’a encore bénéficié d’un seul contrat auprès de ces entreprises minières. »
Visiblement déçu, l’Imam Ratib de Katougouma, parle du manque des produits pharmaceutiques, d’ambulance et équipements adéquats dans leur Centre de Santé.
Appréciant l’élan du CNRD, le président de la jeunesse de Katougouma, Aly N’Diaye se satisfait de ces journées de Vérité et Pardon.
Il accuse les sociétés minières d’avoir contribué négativement à la dégradation des routes communautaires, des domaines agricoles, au chômage chronique des jeunes.
En outre, le président de la jeunesse de Katougouma plaide pour l’employabilité de la main d’œuvre locale et le payement des redevances minières.
A Katougouma, des sujets liés à la destruction massive des cours d’eau, des plaines agricoles, au non-respect du contenu local, à la mauvaise gestion des compensations grâce à la complicité des responsables des Relations Communautaires des sociétés minières et au manque criard des infrastructures de base sont largement revenus dans le débat.
Mamadouba Camara