Depuis plus d’une année maintenant, les habitants de cette sous-préfecture à majorité agriculteurs, pêcheurs et éleveurs, éprouvent d’énormes difficultés liées entre autres, à l’insuffisance d’infrastructures de base.
C’est ainsi qu’en 2020, la population de la commune rurale de Bintimodia s’est mise à dénoncer les malversations financières et l’opacité de ses responsables communaux dans la gestion des fonds publics destinés au développement de leur localité.
Certains de ses fils regrettent que leur collectivité soit classée parmi les sous-préfectures les moins développées de la préfecture de Boké, zone minière par aisance.
« Le manque d’infrastructures sociales et culturelles, la vétusté des édifices publics, l’inexistence d’un marché digne de nom pour les femmes », sont entre autres problèmes qui minent la vie des habitants dans cette contrée cosmopolite.
Pis ! Plusieurs fonctionnaires qui y travaillent n’habitent pas là par manque d’infrastructures décentes. Ils sont souvent logés entre la sous-préfecture de Kamsar et le district de Kolia.
Fatou Camara, habitante de la sous-préfecture de Bintimodia, rappelle : « Depuis que ce maire est à la tête de notre commune, il n’a rien fait. Même un petit hangar en paille pour les femmes, il n’a pas pu construire. Il ne nous considère même pas. Un projet a été financé pour la construction d’un hangar au marché dont les travaux ont démarré il y a neuf (09) mois. »
Fatou Camara a révélé que le PAM (Programme Alimentaire Mondial), à son tour, avait envoyé de l’argent pour booster le développement de notre localité.
Mais, relate-t-elle, « le Maire et ses conseillers se sont partagé l’argent entre eux, au lieux de penser à tirer les pauvres femmes de la boue. C’est pourquoi, nous demandons leur départ et cela sans délai»
Diaby Souleymane, membre du bureau de la jeunesse revient en détail, sur certains faits récents :«L’actuel maire de Bintimodia est un incapable. Il est là depuis quelques années maintenant. Mais il n’a jamais rencontré la jeunesse pour échanger autour des questions liées à la gestion de la sous-préfecture. Lui et son équipe, ce qui les intéressent, c’est leur ventre. Ils n’ont jamais tenu de session ici pour au moins, nous aider à comprendre le niveau de développement de notre village…».
Interrogé, le maire de la commune rurale de Bintimodia, Aboudou Coumbassa à balayé d’un revers de mains les accusations de détournement portées à son encontre.
Se défendant, le maire incriminé explique: «Je nie tout ce qu’ils racontent sur moi. Cependant, il fut un temps, il y a eu des incompréhensions entre les jeunes et l’administration communale par rapport à la construction du hangar pour les femmes. Aujourd’hui, les travaux sont exécutés à 80%.»
A noter que les travaux de réalisation du hangar pour les femmes de Bintimodia sont toujours inachevés malgré les efforts louables déployés par ma Mairie, au cœur d’un scandale financier.g
Nous y reviendrons !!!