Peu de temps après la formation de cinquante-cinq (55) femmes issues de cinq (05) structures féminines sur les techniques de transformation de mangue en confiture, de gingembre et d’ananas en jus, ainsi que sur le maraîchage, les responsables des groupements de la Commune urbaine de Boké sollicitent vivement la Direction générale de l’Office national de formation et perfectionnement professionnels (ONFPP) pour la fourniture de matériels d’emballage et d’équipements appropriés aux produits qu’elles fabriquent.
Rencontrées le 12 janvier 2024 au centre de l’Autonomisation et de l’entrepreneuriat des femmes (CAEF) de Boké, certaines responsables des groupements ont partagé leurs perspectives lors d’une entrevue avec notre correspondant local :
Kadiatou Tambassa, présidente du Groupement Kadôgône, exprime sa satisfaction à l’égard de la formation dispensée par l’ONFPP, qui a permis d’améliorer la qualité de leurs produits agricoles locaux et de faciliter leur commercialisation. Mme Tambassa a plaidé en faveur de l’octroi de réfrigérateurs et de matériel d’emballage par l’ONFPP afin d’assurer une meilleure préservation de leurs produits sur tous les marchés.
Mama Aïssata Sylla, présidente du groupement des Femmes de Sôlèya, reconnaît les bénéfices de la formation de l’ONFPP, tout en soulevant des difficultés telles que le manque criant d’outils de transformation des produits, parmi d’autres défis.
Selon la formatrice, Mme Salématou Coumbassa, qui a encadré ces femmes, certaines d’entre elles, grâce à des partenariats, sont devenues des entrepreneures exemplaires à Boké, malgré les divers obstacles auxquels elles ont dû faire face.
Mariama Compo, présidente du groupement maraîcher CAF-Langni, se félicite de la réalisation des objectifs fixés malgré les difficultés initiales rencontrées par sa structure. Elle sollicite à nouveau le soutien de l’ONFPP, qui les a déjà gratifiées de satisfécits, pour l’autonomisation totale des femmes de Boké.
Par ailleurs, elle souligne l’impact positif de la formation sur l’utilisation des semences pour les femmes maraichères. Cependant, elle évoque les problèmes d’infertilité du sol sur le terrain d’expérimentation à Kissassy, près de l’ERAM de Boké, ayant eu des répercussions négatives sur les résultats. Elle mentionne également des recettes prévues grâce aux semences envoyées dans les communautés voisines, tout en promettant des innovations pour l’année 2024.
Il convient de noter que ces demandes ont été formulées à la suite de la visite d’une mission de suivi et d’évaluation de l’ensemble des groupements soutenus par l’ONFPP.
Mamadouba Camara