Récemment nommés par un arrêté signé du ministre de la justice et des droits de l’homme, les neuf assesseurs ont prêté serment, ce vendredi 07 mars, devant le tribunal du travail, logé dans l’enceinte de la Cour d’Appel de Conakry. L’audience solennelle qui s’est tenue à cet effet, a connu la présence des acteurs majeurs de l’appareil judiciaire et social du pays.
C’est une démarche qui constitue une étape importante dans la dynamique amorcée par le président de la juridiction, en faveur de l’équilibre social notamment.
En effet, ces nouveaux assesseurs rejoignent désormais le président et les magistrats de ce tribunal en qualité de partenaires non professionnels. Conscient de leur rôle dans le fonctionnement de la juridiction, le juge Mohamed Diawara, président dudit tribunal, a déclaré que son institution ne peut statuer à l’insu des assesseurs employeurs et des assesseurs travailleurs, avec deux représentants de chaque catégorie, tout en signalant l’intérêt de cette parité dans le fonctionnement de la justice sociale.
A l’en croire, la mission du tribunal est de garantir l’impartialité et l’indépendance des décisions rendues par devant lui. Il a, dans la même lancée, martelé que la parité homme-femme a été scrupuleusement respectée parmi les nouveaux assesseurs. « Le Garde des Sceaux a attaché une grande importance à la représentation des femmes, et c’est un véritable progrès », car ajoute-t-il, la représentativité des femmes au sein de cette juridiction vise à promouvoir une justice sociale plus équilibrée et inclusive.
Présent à cette cérémonie, le Garde des seaux, Yaya Kaïraba Kaba s’est dit satisfait face aux réformes enterprises par le président de la juridiction bien que cet arrêté ne soit pas le premier qu’il ait pris en ce qui concerne le tribunal du travail depuis sa prise de fonction à la tête du département de la justice.
« Lorsque je suis arrivé à la tête du département, le tribunal du travail était en léthargie. Il était impératif de le remettre sur pied, et cet arrêté en est la concrétisation. », a-t-il rappelé. Aussi, il a apprécié à sa juste valeur l’effort de parité dans la composition des assesseurs, impulsé par le président de la juridiction. Selon lui: « partout où les femmes sont présentes, la vérité est là », a-t-il lancé.
De son côté, la Secrétaire générale de la Confédération générale des entreprises de Guinée (CGEG), Maria Diané, au nom de assesseurs a rappelé l’importance de leur rôle auprès des juridictions. « Nous sommes partie prenante du patronat guinéen, une organisation qui défend les droits des employeurs dans le respect du Code du travail et des conventions internationales ».
Elle a par ailleurs remercié les autorités du pays pour avoir redorer l’image du tribunal du travail qui d’après elle, est une institution qui permet aux employeurs et aux travailleurs de renouer le dialogue pour résoudre les problèmes sociaux de tous les jours.
Au nom des récipiendaires, elle a pris l’engagement de promouvoir la justice sociale et le travail décent. « Nous sommes prêts à contribuer à la construction d’une justice sociale afin de garantir à tous les citoyens guinéens les retombées positives du travail décent », s’est elle engagé enfin en leur nom.
Le respect des normes sociales et la recherche de solutions aux conflits entre employeurs et travailleurs tant souhaités par le juge Mohamed Diawara seront désormais au centre des préoccupations de la juridiction.
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