© BRICS-Russia/Vladimir Astapkovich
Le Secrétaire général Antonio Guterres a assisté au 16e sommet des BRICS à Kazan, en Russie.
En marge du Sommet des BRICS, à Kazan, en Russie, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a rencontré jeudi le Président russe Vladimir Poutine, auprès de qui il a répété que « l’invasion russe de l’Ukraine était une violation de la Charte de l’ONU et du droit international ».
Les BRICS ont été fondés en 2006 par le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, qui ont ensuite été rejoints par l’Afrique du Sud, l’Iran, l’Égypte, l’Éthiopie et les Émirats arabes unis. Ensemble, ils représentent près de la moitié de la population mondiale.
Dans un message sur le réseau social X, le chef de l’ONU a rappelé qu’au cours de la session à laquelle il a participé dans le cadre du Sommet, il a appelé à une paix juste en Ukraine, conforme à la Charte de l’ONU, au droit international et aux résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies.
« J’ai souligné que partout, nous devons défendre les valeurs de la Charte de l’ONU, l’État de droit et les principes de souveraineté, d’indépendance politique et d’intégrité territoriale des États », a-t-il écrit.
Rencontres avec des chefs d’Etat et de gouvernement
En marge du Sommet, il a rencontré plusieurs chefs d’État et de gouvernement, dont le Président russe.
« Lors de ma rencontre avec le Président Poutine, j’ai souligné que l’invasion russe de l’Ukraine était une violation de la Charte de l’ONU et du droit international, et j’ai réitéré les points que j’avais soulevés lors de la session du Sommet », a-t-il dit.
« J’ai également souligné mon soutien ferme à l’établissement d’un accord pour une navigation sûre en mer Noire, une voie essentielle pour la sécurité alimentaire mondiale », a ajouté le Secrétaire général.
« Le Secrétaire général a exprimé sa conviction que l’instauration de la liberté de navigation en mer Noire est d’une importance capitale pour l’Ukraine, la Fédération de Russie et pour la sécurité alimentaire et énergétique mondiale », selon un compte-rendu de la réunion publié par le porte-parole de M. Guterres.
« Il soutient pleinement la poursuite des négociations à cet égard et exprime sa profonde gratitude pour le travail accompli par la Türkiye », ajoute le compte-rendu.
Le transport de produits agricoles, en particulier de céréales en provenance d’Ukraine et d’autres ports de la mer Noire, ainsi que d’engrais, a été gravement affecté depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en février 2022, mettant en péril la sécurité alimentaire et faisant grimper les prix à l’échelle mondiale.
Négociées par l’ONU et la Türkiye en juillet 2022, l’Initiative sur les céréales de la mer Noire et l’accord parallèle ultérieur entre l’ONU et la Russie ont été essentiels pour rétablir le commerce de ces produits vitaux. L’Initiative n’a pas été renouvelée après son troisième mandat, qui a expiré le 17 juillet 2023.
Mandat d’arrêt de la CPI
Lors d’une conférence de presse à New York vendredi, un porte-parole de l’ONU a répondu aux questions sur la rencontre du Secrétaire général avec le Président russe, malgré un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) en cours contre le dirigeant russe.
Le porte-parole adjoint de l’ONU, Farhan Haq, a déclaré que tout engagement entre des responsables de l’ONU et des personnes inculpées est strictement basé sur la nécessité opérationnelle.
« Il y a des problèmes opérationnels très clairs que nous devons régler », a expliqué M. Haq, faisant référence au compte rendu de la réunion et aux préoccupations exprimées concernant la guerre en Ukraine et la sécurité de la navigation en mer Noire.
« Ce sont toutes des raisons pour organiser une réunion comme celle-ci, encore une fois, dans des conditions strictes en termes de traitement des questions opérationnelles, alors qu’il faut traiter avec le personnel inculpé », a-t-il ajouté.