Les ressources en terres et en eau sont à un niveau de stress critique, avertit la FAO

11
SHARES
101
VIEWS
OCHA/Viviane Rakotoarivony
Un enfant porte de l’eau recueillie dans une mare artificielle dans le centre de Madagascar.

Les pressions que subissent les écosystèmes sol, terre et eau se sont beaucoup intensifiées et nombre d’entre eux se retrouvent aujourd’hui soumis à un niveau de stress critique, avertit un nouveau rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) publié jeudi.

Ce rapport intitulé « L’État des ressources en terres et en eau pour l’alimentation et l’agriculture dans le monde : des systèmes au bord de la rupture » met en exergue les défis à relever pour nourrir une population mondiale qui devrait approcher les dix milliards d’habitants en 2050.

Les modèles de production agroalimentaire actuels ne sont pas durables

Les modèles de production agroalimentaire actuels ne sont pas durables, fait valoir le Directeur général de la FAO, M. QU Dongyu, dans le rapport, soulignant toutefois que les systèmes agroalimentaires pourraient jouer « un rôle majeur dans l’allégement de cette pression et dans la concrétisation des objectifs liés au climat et au développement ».

Principales conclusions

Si le monde s’en tient à la trajectoire actuelle, la production des 50% de nourriture en plus dont le monde aura besoin supposerait une hausse des prélèvements d’eau destinés à l’agriculture pouvant aller jusqu’à 35%, signale le rapport.

Cela pourrait provoquer des catastrophes environnementales, accroître la concurrence pour les ressources et alimenter de nouveaux défis et conflits sociaux.

Actuellement, la dégradation des sols causée par l’homme touche 34 %des terres agricoles (environ 1.660 millions d’hectares).

Bien que plus de 95% de l’ensemble des denrées alimentaires soient produites sur des terres, les possibilités d’extension de la surface productive sont limitées.

Même si les zones urbaines occupent moins de 0,5% de la surface terrestre, la croissance rapide des villes a considérablement réduit les ressources, polluant et empiétant sur des terres agricoles grande qualité, d’importance capitale pour la productivité et la sécurité alimentaire.

En seulement 17 ans, entre 2000 et 2017, l’utilisation des terres par habitant a diminué de 20%.

Aussi la rareté de l’eau menace la sécurité alimentaire ainsi que le développement durable à l’échelle mondiale et met en danger 3,2 milliards de personnes qui vivent dans des régions agricoles.

Pompe à eau à énergie solaire au Népal
PNUD
Pompe à eau à énergie solaire au Népal

Des solutions à portée de main

La FAO estime qu’une montée en puissance rapide de la technologie et de l’innovation est indispensable pour relever ces défis.

Elle appelle à renforcer les systèmes numériques qui fournissent des données de base, des informations et des solutions scientifiques pour l’agriculture.

La gouvernance des terres et de l’eau doit être plus inclusive et s’adapter davantage, afin de bénéficier à des millions de petits exploitants, de femmes, de jeunes et de populations autochtones, qui sont les plus vulnérables et font face à la plus grande insécurité alimentaire, ajoute la FAO.

Il faut également une planification plus intégrée à tous les niveaux et les investissements dans l’agriculture doivent être réorientés vers des gains sociaux et environnementaux, indique le rapport.

Enfin, la FAO soutient que l’utilisation durable de ces ressources est essentielle pour atteindre les objectifs d’atténuation et d’adaptation au climat.

L’utilisation judicieuse des sols pourrait permettre, à elle seule, de séquestrer un tiers des émissions de gaz à effet de serre qui proviennent des terres agricoles, a indiqué l »agence onusienne.

Next Post

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Si vous ne pouvez pas lire ce message cliquez ici Le contenu APO peut être reproduit sans autorisation. Also available in English Human Rights Watch (HRW) COMMUNIQUE DE PRESSE Guinée : Avancées significatives au procès du massacre de 2009 14 ans après le massacre du stade, plus de 50 victimes ont enfin été entendues, mais le soutien international reste nécessaire NEW YORK, États-Unis d’Amérique, 25 septembre 2023/ — Au cours de l’année écoulée, plus de 50 victimes du massacre brutal du stade de Guinée en 2009 ont été entendues par des juges en présence de 11 accusés, dont l’ancien président guinéen ; Ce procès est un exemple rare de mise en œuvre de l’obligation de rendre des comptes au niveau national pour des suspects de haut niveau, et devrait inspirer d’autres efforts similaires en matière de justice ; Les partenaires internationaux peuvent contribuer à garantir l’équité et l’efficacité de ce procès, notamment en fournissant des ressources adéquates, en assurant un suivi et en apportant leur soutien aux procédures. Le procès historique, devant un tribunal guinéen, du massacre brutal de manifestants pacifiques en 2009 dans la capitale du pays progresse de manière significative, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui à l’occasion de la publication d’un document de questions-réponses sur ces événements. Le 28 septembre 2023 marque le premier anniversaire de l’ouverture de ce procès et le quatorzième anniversaire de l’attaque des forces de sécurité, au cours de laquelle plus de 150 personnes ont trouvé la mort et de nombreuses femmes ont été violées. Le procès, qui a fait l’objet d’une suspension judiciaire en août et en septembre, doit reprendre le 3 octobre. « Au cours de l’année écoulée, plus de 50 victimes de l’horrible massacre du stade de Guinée et chacun des 11 accusés, y compris l’ancien président et des ministres guinéens, ont été entendus lors du procès », a déclaré Elise Keppler, Directrice adjointe du programme Justice internationale à Human Rights Watch. « Le procès est un effort de justice historique pour les victimes et pour le pays, et devrait contribuer à inspirer d’autres efforts de mise en œuvre de l’obligation de rendre des comptes au niveau national ailleurs dans le monde. » Le document de questions-réponses détaille les points suivants : L’identité des 11 accusés et leurs droits pendant le procès. L’état d’avancement de la procédure et les prochaines étapes de celle-ci. Le rôle des victimes dans le procès. La diffusion et la couverture médiatique des débats. Les défis à relever en matière de ressources et de sécurité. La manière dont les entités internationales peuvent contribuer à promouvoir le déroulement équitable et efficace du procès. Le contexte politique actuel en Guinée. Ce procès est le premier de ce type s’agissant de violations des droits humains de cette ampleur en Guinée et un rare exemple à l’heure actuelle de mise en œuvre de l’obligation de rendre des comptes au niveau national pour des atrocités impliquant des suspects de haut niveau, a déclaré Human Rights Watch. Le procès a focalisé l’attention de toute la nation, notamment en raison de la diffusion des débats en direct. « Ce procès doit continuer à être encouragé, suivi de près et soutenu par les acteurs de la scène internationale, notamment la Cour pénale internationale, les Nations Unies et les donateurs », a déclaré Elise Keppler. « Les victimes et leurs familles font campagne depuis longtemps pour la tenue d’un tel procès, et méritent que les responsables du massacre rendent compte de leurs actes ». Distribué par APO Group pour Human Rights Watch (HRW). SOURCE Human Rights Watch (HRW)

14 ans après le massacre du stade, plus de 50 victimes ont enfin été entendues, mais le soutien international reste...

Read more