Les résultats publiés par la commission électorale, représentant 99,98% des bureaux de vote, donnaient 50,64% des scrutins à Joseph Boakai et 49,36% à George Weah.
La décision du président Georges Weah de reconnaître sa défaite, avant même l’annonce officielle des résultats, est à saluer, souligne Patrick Mboyo Bakambo, chercheur en sciences politiques à l’Université Paris-Sarclay.
« En Afrique, il y a un dicton qui dit qu’on ne peut pas organiser les élections pour les perdre, » explique M. Mboyo Bakambo.
« Le président Georges Weah vient de montrer qu’un président de la République en fonction, cherchant à briguer un nouveau mandat, peut organiser une élection et la perdre, reconnaître sa défaite avec dignité et ainsi laisser prospérer le pays. »
Une « banalité de l’exercice démocratique »
Le politologue congolais Jean-Claude Mputu souligne que ce qui s’est passé au Liberia démontre que les peuples africains ne veulent plus de promesses inutiles. Ils tiennent à ce que ceux qui sont élus fassent leur travail
« Monsieur Weah a reconnu sa défaite, ce qui est une bonne chose. En revanche, il y a quelque chose de dérangeant, c’est de voir toutes ces félicitations, comme si ce que monsieur Weah avait fait était quelque chose d’extraordinaire, alors que c’est la normalité, je dirais même la banalité de l’exercice démocratique que de reconnaître sa défaite et de féliciter le vainqueur.«
Makissa Diallo