Le mois dernier, le Mali a connu sa journée la plus chaude jamais enregistrée, avec des températures atteignant 48,5°C. La chaleur intense s’est poursuivie dans de grandes parties du pays, entraînant une augmentation de la demande de produits de refroidissement essentiels comme la glace.
Le mois dernier, le Mali a connu sa journée la plus chaude jamais enregistrée, avec des températures atteignant 48,5°C. La chaleur intense s’est poursuivie dans de grandes parties du pays, entraînant une augmentation de la demande de produits de refroidissement essentiels comme la glace.
Selon un reportage de la BBC, des vagues de chaleur sans précédent ont entraîné une hausse des prix des glaçons, dépassant ceux du pain et du lait dans certaines régions du Mali.
Les habitants rapportent que dans certaines régions, un petit sac de glace coûte jusqu’à 100 francs CFA, les prix atteignant même 300 ou 500 francs CFA.
Cette hausse des prix rend la glace plus chère que le pain, une baguette typique coûtant généralement environ 250 CFA. Les problèmes ont commencé il y a près d’un an, lorsque la compagnie nationale d’électricité du Mali a eu du mal à répondre à la demande croissante, après avoir accumulé des centaines de millions de dollars de dettes ces dernières années.
Les populations signalent que les températures nocturnes atteignent 46 °C et que le manque d’options de refroidissement nuit à la santé des gens.
Dans la capitale Bamako, l’hôpital Gabriel-Touré a enregistré 102 décès au cours des quatre premiers jours d’avril, ce qui correspond presque au total du mois entier de l’année dernière. Les personnes âgées et les très jeunes restent les groupes les plus vulnérables, avec plus de la moitié des décès ayant plus de 60 ans.
La canicule torride affecte également les pays voisins, notamment le Sénégal, la Guinée, le Burkina Faso, le Nigeria, le Niger et le Tchad.
Le changement climatique induit par l’homme est à l’origine de ces températures extrêmes, selon les scientifiques de la World Weather Attribution (WWA).
Alors que les températures devraient rester au-dessus de 40°C à Bamako au cours des prochaines semaines, les habitants tentent de s’adapter à leur nouvelle réalité.
Une synthèse
A. M. Diallo