IAEA/Petr Pavlicek
La centrale nucléaire de Tchernobyl en Ukraine.
25 février 2022
Alors que la Russie poursuit son opération militaire en Ukraine et aurait pris le contrôle de la centrale de Tchernobyl, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a dit suivre « la situation avec grande inquiétude ».
L’agence basée à Vienne a appelé « à un maximum de retenue pour éviter toute action qui mettrait les sites nucléaires du pays en danger ».
« Conformément à son mandat, l’AIEA suit de près l’évolution de la situation en Ukraine, en accordant une attention particulière à la sûreté et à la sécurité de ses centrales nucléaires et autres installations liées au nucléaire », a déclaré dans un communiqué le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi.
Dans le cas de Tchernobyl, l’instance onusienne n’a pas été informée par son homologue ukrainienne « de victimes ni de destruction sur le site industriel ».
Mais Kiev a informé l’AIEA que des « forces armées non identifiées » ont pris le contrôle de toutes les installations de l’entreprise publique spécialisée « située dans la zone d’exclusion ».
Le pire accident nucléaire de l’histoire a eu lieu le 26 avril 1986 en Ukraine
« Il est d’une importance vitale que les opérations dans cette zone ne soient pas affectées ou perturbées d’aucune manière », a insisté Rafael Grossi.
Le pire accident nucléaire de l’histoire a eu lieu le 26 avril 1986 en Ukraine, alors une des quinze Républiques soviétiques, quand un réacteur de cette centrale, située à une centaine de kilomètres de Kiev, a explosé, contaminant une bonne partie de l’Europe, surtout l’Ukraine, la Russie et le Bélarus.
L’organisme de contrôle ukrainien a précédemment informé l’AIEA qu’il maintenait les communications avec les centrales nucléaires ukrainiennes opérationnelles, qui, selon lui, fonctionnent de manière sûre et sécurisée.
« Toute attaque armée et toute menace contre des installations nucléaires consacrées à des fins pacifiques constituent une violation des principes de la Charte des Nations Unies, du droit international et du statut de l’Agence », a relevé l’instance onusienne, rappelant qu’une décision avait été prise en ce sens en 2009 par la Conférence générale.
« L’AIEA reste en contact permanent avec l’organe de contrôle nucléaire ukrainien », a conclu le chef de l’AIEA.