A Conakry, le transport est paralysé ce lundi 26 août 2024. La raison ? Les chauffeurs de taxis et les transporteurs routiers ont décidé d’aller en grève. Ils protestent contre ce qu’ils qualifient de « tracasseries » dont ils sont victimes sur les différents axes routiers du pays.
Le débrayage a commencé hier dimanche 25 août. A l’entrée et à la sortie de certaines villes, des partisans du mot d’ordre ont érigé des barrages pour « arraisonner » les « réfractaires ».
A Conakry, ce lundi, il est très difficile d’avoir un taxi ce lundi pour se déplacer. Sur l’autoroute le « Prince », ils se comptent du bout du doigt. Sur certains grands carrefours, des chauffeurs forcent des taximètres à garer leurs véhicules. A la T6 en passant par Sonfonia jusqu’à la T8, il y a eu des altercations entre syndicalistes et taximètres
Cette grève intervient alors que la date butoir annoncée pour le démarrage du contrôle des permis de conduire, des plaques d’immatriculation et des cartes grises approche à grand pas. C’est le 31 août prochain.
Par ailleurs, selon nos informations, un couloir de négociation devrait s’ouvrir ce lundi 26 août 2024 au ministère des Transports.
Par ailleurs, dans un courrier en date du 8 août 2024 adressé aux centrales syndicales, dont nous avons une copie, le collectif exprime son opposition sur plusieurs points, notamment : « La ré-immatriculation des anciens engins déjà immatriculés, la multiplication des postes de contrôle le long des routes, la nécessité de revoir les conditions d’obtention de la visite technique en tenant compte de la dégradation significative de nos infrastructures routières, ainsi que l’absence de prise en charge de l’assurance pour les chauffeurs et les apprentis en cas d’accident. »
Tout le monde n’est pas du même avis que le collectif. Ceux qui outrepassent l’appel sont rappelés à l’ordre par des représentants du collectif, déployés sur le terrain, avec l’argument suivant : « La hiérarchie est informée de notre mouvement. Vous avez le choix entre débarquer vos passagers ou faire demi-tour. »
Selon nos informations, à sonfonia Rails, de vives altercations ont été enregistrées, et l’intervention des forces de l’ordre, utilisant des gaz lacrymogènes, a été nécessaire pour disperser la foule.
Amadou Diallo