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De sources médiatiques, de vives tensions secouent la zone minière de Léro. District relevant de la sous-préfecture de Siguirini. Les manifestations ont été durement réprimées. Au moins sept blessés par balles et des dégâts matériels importants ont été enregistrés suite au déploiement de l’armée dans ce village minier.
Selon nos informations, les personnes touchées par balles ont été hospitalisées au poste de santé de la localité. Des établissements de commerce et autres centres de prestations ont été saccagés. On signale également de nombreuses arrestations suivies de bastonnades. Des sources citées par nos confrères de Africaguinee.com témoignent avoir été victimes d’abus de la part des agents du Groupement de la Force d’Intervention Rapide (GFIR). Certains ont été piégés alors qu’ils étaient à la mosquée pour la prière de l’aube, selon nos sources.
« Ce matin, nous restons confinés chez nous. Des militaires ont vandalisé des maisons, des boutiques et des magasins. Des fidèles musulmans ont été appréhendés à la mosquée, et la boutique de mon jeune frère a été totalement détruite. Tous les téléphones ont été emportés par les militaires, nous n’osons même pas sortir ce matin », témoigne un habitant.
Une source hospitalière confirme avoir reçu sept personnes blessées par balles. Un cas de décès aurait été enregistré dans un centre hospitalier.
« Le lundi a été une journée éprouvante. Nous avons reçu sept personnes, toutes blessées par balles réelles. Certains nécessitent même des évaluations pour leur traitement. Le village est sous contrôle des militaires, ce qui rend difficile la recherche de certains blessés. J’ai été informé qu’un décès a été enregistré dans une clinique, un blessé ayant succombé à ses blessures. Même moi, je n’ai pas pu sortir pour me rendre au poste de santé », explique notre source hospitalière. Face à l’ampleur de la répression, certains habitants ont fui le village.
Nous y reviendrons
Amadou Diallo
