Merci infiniment Maître Mohamed Traoré pour cette contribution sur un point important qui m’a toujours tenu profondément à cœur en raison des responsabilités qui nous incombent.
J’ai déjà invité mes collègues Magistrats [lire ici texte sur Mediaguinee] de plusieurs pays du monde à agir sans crainte en se conformément juste à la loi.
Il appartient indubitablement aux Magistrats de Guinée de prendre leur destin en main pour la construction d’une justice plus juste, plus indépendante, plus professionnelle et plus respectueuse des valeurs et des droits humains et, ce, sans crainte de perdre un avantage quelconque.
Personnellement, je reste et demeure le même Mohamed Diawara, imperturbable et inébranlable et, ce, au prix de ma carrière de Magistrat.
En ma qualité de magistrat, je ne trahirai jamais mon serment et j’avoue être toujours prêt à agir exclusivement au nom du peuple de Guinée et pour le compte du contribuable guinéen auquel les Magistrats de Guinée doivent, à date, leur salut.
À bon entendeur salut…
Mohamed Diawara
Président de l’Association des Magistrats de Guinée (AMG)
Messieurs les Procureurs de la République, [Par Maître Mohamed Traoré]
En matière de communication dans les médias notamment, la loi vous donne un pouvoir.
Vous le savez puisque vous connaissez le Code de procédure pénale. Exercez ce pouvoir. N’attendez pas que ce soit toujours le Garde des Sceaux ou le Procureur général qui communique même sur des dossiers pendants devant les juridictions près desquelles vous êtes en fonction.
Les non-juristes ont l’impression aujourd’hui que la communication judiciaire relève de la compétence exclusive du ministre de la Justice ou du Procureur général. Communiquer dans les médias n’est pas une faute disciplinaire de la part d’un procureur de la République. Ce n’est donc pas la peine d’avoir peur d’être suspendu- si tel est le motif de l’hésitation- et de perdre sa fonction.
C’est vrai qu’avec ce qui est arrivé à Monsieur Mohamed Diawara, Président de l’Association des magistrats de Guinée, beaucoup pourraient avoir la peur au ventre. Mais quand même…
De même et sur un autre plan, vous n’avez pas besoin de d’attendre des injonctions de votre supérieur hiérarchique ( le procureur général) pour engager des poursuites.
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