La veille de la Conférence des Nations Unies sur l’eau, la marathonienne Mina Guli a achevé une campagne d’un an visant à courir 200 marathons, afin de sensibiliser le public à la crise mondiale de l’eau. Elle a terminé sa dernière course au siège des Nations Unies, où se déroule cette conférence, la première du genre depuis près d’un demi-siècle.
Pour de nombreux coureurs, participer à un marathon est le défi d’une vie ou, s’ils sont particulièrement enthousiastes, un test annuel d’endurance. Mina Guli est différente : au cours de l’année écoulée, elle a couru quatre marathons de 26,2 miles chacun, chaque semaine, à travers le monde, accumulant un total de 200 courses de longue distance, sensibilisant à la crise mondiale de l’eau dans le cadre de sa campagne Run Blue.
L’objectif de Run Blue est d’attirer l’attention sur un grand nombre de défis abordés lors de la Conférence des Nations Unies sur l’eau, qui n’est que la deuxième du genre, après le sommet inaugural qui s’est tenu en Argentine en 1977.
46 ans plus tard, plus de 800.000 personnes meurent encore chaque année de maladies directement attribuées à l’eau insalubre, à un assainissement inadéquat et à de mauvaises pratiques d’hygiène, et environ quatre milliards de personnes souffrent d’une grave pénurie d’eau pendant au moins un mois de l’année.
Mardi, la veille de la session d’ouverture de la Conférence, Mme Guli a franchi la ligne d’arrivée de son 200e marathon, arrivant au siège de l’ONU à New York, et a remis à des dignitaires de l’ONU un drapeau orné du logo de l’ODD 6 – l’Objectif de développement durable 6, qui appelle à ce que chacun ait accès à un approvisionnement en eau propre et salubre – et couvert des signatures des personnes rencontrées au cours de sa campagne.
« Je cours 200 marathons en un an parce que le monde ferme toujours les yeux sur la gravité de la crise de l’eau », a déclaré Mme Guli.
« Je cours sur des distances incroyables parce qu’il est complètement ridicule que des milliards de personnes n’aient toujours pas accès à l’eau potable et à l’assainissement. Je cours pour que l’eau et les écosystèmes d’eau douce soient au cœur des débats mondiaux sur la sécurité alimentaire et énergétique, l’adaptation au climat et le développement durable, et pour inspirer des actions concrètes », a-t-elle ajouté.
Cette femme d’affaires australienne, fondatrice de la Thirst Foundation, une organisation à but non lucratif dont l’objectif est de sensibiliser et d’inciter à l’action dans le domaine de l’eau, s’est exprimée aux Nations Unies et dans de nombreux autres forums mondiaux.
« Courir tous ces marathons est difficile mais pas impossible – tout comme les mesures que les gouvernements et les entreprises doivent prendre pour résoudre les crises de l’eau dans le monde », a poursuivi Mme Guli. « La Conférence des Nations Unies sur l’eau est une occasion sans précédent de transformer l’approche défaillante du monde à l’égard de l’eau et des rivières, des lacs et des zones humides qui la fournissent. Nous devons tous agir maintenant ».
Run Blue et la Conférence des Nations Unies sur l’eau
La Conférence de l’ONU sur l’eau réunit des chefs d’État et de gouvernement, des ministres et des parties prenantes de différents secteurs pour atteindre les objectifs convenus au niveau international, y compris l’objectif de développement durable 6 du Programme 2030 de l’ONU pour un avenir plus juste ; garantir l’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène pour tous.
L’un des principaux résultats de la conférence sera le programme d’action pour l’eau, qui rassemblera tous les engagements volontaires liés à l’eau et assurera le suivi de leurs progrès. Ce programme vise à encourager les États membres, les parties prenantes et le secteur privé à s’engager à prendre des mesures urgentes pour relever les défis actuels dans le domaine de l’eau.
Mme Guli a parcouru des pays d’Océanie, d’Asie, d’Afrique, d’Europe et des Amériques depuis le début de la campagne en mars 2022. Pendant son séjour en Égypte, elle a assisté à la conférence des Nations Unies sur le climat, la COP27, à Charm El-Cheikh, où elle a souligné l’importance cruciale de l’eau et des écosystèmes d’eau douce pour l’action climatique, en particulier l’adaptation.
Mme Guli s’est exprimé au cours de la conférence lors d’une session de la zone média des ODD , intitulée « Running the World Blue ». La session peut être visionnée ici.
